Immobilier d’entreprise : un premier semestre 2024 entre résilience et défis sectoriels

Malgré un faible montant d’investissement constaté au 1er semestre 2024, le marché de l’immobilier d’entreprise français a démontré une certaine résilience, notamment dans des secteurs comme la logistique. Toutefois, d’autres secteurs, tels que les bureaux en périphérie et les commerces, ont été plus sévèrement impactés. Bien que les taux de rendement se soient stabilisés, l’environnement demeure complexe, caractérisé par une prime de risque réduite. 

Contrairement aux perspectives annoncées en fin d’année, le 1er semestre 2024 n’aura pas été synonyme de redynamisation comme escompté. Les tensions économiques provoquées par l’inflation et l’augmentation des taux d’intérêt conjuguées au niveau élevé des obligations d’État à 10 ans (OAT) ont continué d’exercer une pression sur les décisions d’investissement. En parallèle, la prime de risque a poursuivi sa contraction avec un écart désormais inférieur à 100 points de base entre les rendements des bureaux prime parisiens et l’OAT à 10 ans, traduisant une moindre compensation du risque perçu.  

Le marché des bureaux : correction en périphérie, stabilité à Paris

Si le marché des bureaux a dominé avec 41 % des investissements, il a enregistré de réelles disparités selon le secteur géographique. En Île-de-France, le marché des bureaux a continué de subir une correction au premier semestre 2024, particulièrement dans les zones périphériques où la suroffre et l’obsolescence des actifs pèsent encore sur les valeurs locatives. En revanche, Paris intramuros a tiré son épingle du jeu avec une demande placée concentrée dans la capitale, représentant près de 50 % de la demande en Île-de-France, et une hausse notable des loyers.  

Le marché de la logistique : des contrastes marqués

Le marché de la logistique a connu une dynamique contrastée. Bien que les volumes de transactions aient chuté de 24 % au premier semestre 2024 par rapport à 2023, les loyers, notamment à Paris (75 €/m²) et à Lyon (69 €/m²), sont restés stables. Les entrepôts XXL, supérieurs à 40 000 m², ont continué à jouer un rôle majeur, représentant 41 % du volume total des transactions. 

En matière d’investissements, le secteur a attiré 1,3 milliard d’euros au premier semestre, soit une augmentation de 85 % par rapport à 2023. Ce regain d’intérêt pour la logistique démontre que ce segment reste l’un des plus attractifs, représentant 29,5 % des investissements totaux. 

Le marché des commerces : des difficultés persistantes

Affectés par une hausse des taux de vacance dans les centres commerciaux et une contraction des investissements, les commerces peinent encore à retrouver leur dynamique d’avant crise. Le volume des investissements dans ce secteur a en effet reculé par rapport à 2023, bien que certains segments, tels que les retail parks, parviennent à maintenir leur attractivité. En effet, ces derniers, perçus comme plus résilients, continuent d’attirer les investisseurs, alors que les centres commerciaux font face à une vacance croissante. 

Si le premier semestre 2024 n’a pas tenu ses promesses, certains segments ont néanmoins mieux performé que d’autres, offrant des opportunités contrastées pour les investisseurs. 

Le second semestre 2024 devrait voir une poursuite des corrections dans les segments des bureaux et du commerce tandis que le secteur logistique, porté par un pipeline solide de transactions et un intérêt accru des investisseurs internationaux, devrait maintenir son attrait. 

BPCE LEASE – Société anonyme à conseil d’administration au capital de 354 096 074 euros – Etablissement de Crédit Spécialisé – Siège social : 7, promenade Germaine Sablon – 75013 Paris – RCS Paris 379 155 369 – N° TVA : FR 81 379 155 369 – Intermédiaire en assurances inscrit à l’Orias n° 07 029 339 – www.orias.fr – Identifiant unique REP Emballages Ménagers et Papiers n° FR232581_01QHNQ (BPCE – SIRET 493 455 042)

Thématiques similaires